Battlefield: Bad Company 2
Les bavures policières allaient de mal en pis dans cette partie du monde.C’est du MW mais en mauvais.
BF:BC 2 se résume à ça.
On sent que des efforts ont été fait pour nous en mettre plein la vue, mais la sauce ne prend pas. Les scènes sont plates, les personnages sont vidés de toutes énergie, l’ambiance est trop sérieuse, trop coincée…
La cause ?
L’histoire: nos 4 trous du cul doivent sauver les USA, et éventuellement le Monde.
Et on déconne pas avec les USA, putain.
Pour les Américains, les Japonais sont aveugles ET sourds.Résultat, on se fait chier, et les quelques dialogues qui permettent d’apposer un « Interdit aux -16 » sur la boite peinent à faire sourire. Pire, les personnages secondaires, enfin LE personnage secondaire est à pleurer. Le pilote d’hélico (un magnifique BlackHawk avec 2 gatling et 2 canons de gros calibres) qui fait office de taxi se trouve être un… Hippy.
Vous avez bien lu, l’espèce n’est pas éteinte.
Donc ce connard qui se veut pacifiste s’est engagé dans l’Armée et pilote un appareil extrêmement dangereux pour autrui (pour peu que ta langue d’origine ne soit pas l’anglais en tous cas), et transporte des soldats qui foutent le bordel partout, comme si tout ceci était parfaitement normal.
Mais en plus d’être ringard et peu crédible, notre ami est moche. Tous les clichés sont là, les cheveux longs et pas coiffé, grosses lunettes improbables (à part si on remonte dans le passé, y a pfiou très loin), barbe et moustache de circonstance et même… strabisme ?!
Tout ceci parachève de lui donner un air complètement con, air qu’il porte à merveille puisqu’il « plopilol » quand on lui tire un RPG dans la gueule, quand il n’est pas carrément en train de chercher ses putains de clopes.
Un Hippy qui finira par devenir berserk, allant jusqu’à tuer un putain de Chilien (ou ce genre de saloperie qui vient du Sud) qu’en voulait à son copain du jour, permettant ainsi une discussion plus ouverte sur le sujet de la non-violence.
Bien sûr, dans notre bande, on a un connard de Texan pour qui cet Hippy fait figure d’antéchrist.
Évidement, les deux finissent meilleurs potes du monde entier, et même carrément des USA (c’est dire). La rupture n’en sera que plus douloureuse.
Le chef de brigade lui est un « vieux » désabusé qui ne pense qu’à sa retraite, l’intello aux grosses lunettes (encore ?!) qui bavasse tout le temps est chiant à écouter, et le perso qu’on incarne fait son speach de jeune recrue blasée par toute sa petite expérience de la vie de bad boy militarisé.
Le constat s’avéra étonnamment difficile.
Bon, après tout, ce solo n’étant rien de plus qu’un tutoriel pour se faire la main avant d’entrer sur le multi, parlons du jeu lui-même et merde à l’histoire.
Niveau graphisme, c’est joli, et ça tourne plutôt bien sur ma config’ (vieille, dépassée et bancale).
Reste à voir ce que ça donnera en multi, où ça reste d’être plus chaud tendu.
Les effets sont du plus bel effet, et les personnages si bien modélisés qu’on croirait presque le jeu véritablement « beau ».
Ceci dit, les cheveux sont très mal fait, mais coup de chance: nos héros portent un casque, et le méchant Russe est chauve. Tout va bien.
L'IA amie peut compter sur d'étonnantes ressources.
Appelé couramment du "cheat".Les armes ne se différencient clairement pas assez: dès le début on a des armes très mortelles et suffisament précises (on a même le meilleur fusils d’assaut dès le début), si bien que l’on ne ressent pas l’évolution de la puissance des armes, ce qui est frustrant lorsqu’on a entre les mains quelques unes des armes les plus puissantes qui soient.
Côté bizarre: un des fusils sniper voit sa précision baisser lorsqu’on l’équipe d’un plus gros zoom. Attend, quoi ?
Bon, oké, c’est de l’arcade, mais ça empêche pas qu’il manque quelque chose dans le feeling général.
Bad Guys don't look at Satellite !De son côté le sprint semble complètement inutile. On se déplace 15% plus vite à tout casser et on ne peut plus straffer ni tirer, j’espère qu’en multi les choses seront différentes. Le système de santé est comme chez les autres: on se planque pour reprendre son souffle et c’est reparti. Il est malheureusement bien trop permissif. Ceci est couplé à une IA qui se contente de suivre le scripte, ce qui a pour conséquence une difficulté quasi inexistante: 4h30 pour finir le jeu, en Hard… Et ça inclut les cinématiques, les chargements et les pauses pipi.
Bien sûr, les coéquipiers sont littéralement invincibles: un obus dans la gueule les fera faire une cabriole et cracher un juron, au pire. Invincibilité qu’ils ne mettent pas à profit puisqu’ils tuent au mieux 10% des ennemis que vous affronter. Le reste, c’est pour Bibi.
Notez que c’est voulu, vu que s’ils avaient été utiles, le joueur n’aurait tout simplement rien eu à faire.
À aucun moment je ne me suis posé la question des munitions: y en a assez pour faire sauter 3~4 fois le Luxembourg.
Au niveau des chargements, j’avoue avoir rencontré un soucis: alors que l’écran est encore noir, je pouvais déjà me déplacer dans le jeu, et donc me faire tirer dessus. Ce n’est pas idéal.
Un mot sur la VF: elle est merdique, on s’en doutait.
Mais la VO est pire ! Est-ce possible ?!
Oui et non. En fait, ayant joué au jeu en VF en premier (n’ayant même pas remarqué qu’on pouvait choisir la langue…), je me suis dis que le manque d’intérêt du jeu devait provenir en bonne partie de là.
Hélas, je fus déçu de constater que la VO, bien qu’évidemment de meilleure facture, ne parvient pas à combler l’absence de consistance dont le jeu a cruellement besoin.
On dirait pas là, mais ce poteau me bloque complètement.En conclusion, le solo ne vaut pas le détour pour son histoire, ni même pour son challenge et pas plus pour le fun. Et pourtant je suis content de l’avoir.
Pourquoi ? Ben j’ai toujours pas internet chez moi, pour l’instant…
Dark_Kevin_666 découvre le multi... On aimerait en dire autant du solo...